Profil Des Médecins Prescripteurs Des Agonistes Du Récepteur Du GLP-1 Ou Des Inhibiteurs De La DPP4

De nombreuses recommandations relatives aux traitements médicamenteux du diabète de type 2 sont disponibles. Les agonistes du récepteur du glucagon-like peptide-1 (GLP-1) et les inhibiteurs de la dipeptidylpeptidase IV (DPP-4) font désormais partie de l’arsenal thérapeutique, mais restent peu prescrits. Dans ce contexte, nous avons décidé de réaliser une étude concernant le profil correspondant au médecin prescripteur de ces médicaments en région Auvergne, sur le plan démographique, du mode d’exercice, ou de la formation. Les données ont été obtenues par questionnaires téléphoniques individualisés, et à partir des fichiers de la caisse nationale d’assurance maladie (Cnamts) sur une durée de un an. La population cible est définie par les 1 077 médecins généralistes exerçant dans l’un des quatre départements de la région Auvergne, actuellement répertoriés dans l’annuaire. Les données correspondant à 546 médecins ont pu être recueillies. L’âge moyen des médecins inclus est de 52,7 ans. La population est constituée de 178 femmes et 368 hommes. On compare le groupe des médecins prescripteurs d’agonistes du récepteur du GLP-1 et des inhibiteurs de la DPP-4 à celui des non prescripteurs (données de l’assurance maladie). L’âge, l’installation en zone rurale ou urbaine, en cabinet de groupe ou en maison médicale, ainsi que l’adhésion au réseau diabète ou la participation à la formation médicale continue en diabétologie n’ont pas d’incidence sur les prescriptions. Les médecins du groupe « prescripteur » sont majoritairement des hommes (77,6%), et réalisent 22,8% de consultations de plus que ceux du groupe « non prescripteur ». Les médecins « prescripteurs » acceptent plus volontiers la visite des laboratoires en charge des molécules concernées que les médecins « non prescripteurs » (92,8% contre 73,7%, respectivement). Ces résultats sont statistiquement significatifs. Le choix d’une prescription médicale est un processus complexe. Dans la littérature, le lien entre volume de travail ou sexe du prescripteur et prescription de nouvelles thérapeutiques est controversé. L’influence de l’industrie pharmaceutique dans la prescription de molécules « innovantes » est confirmée dans notre étude.